L'exposition Controverses qui s'est tenue au Museum centre culturel du Botanique à Bruxelles du 24 septembre au 22 novembre 2009, nous proposait un large choix de photographies, célèbres ou méconnues, qui ont fait l’objet de procès ou de polémiques comme une des photos des attentats du 11 septembre 2001 (Twin Tourstowers, NYC) très peu diffusée par les médias américains ainsi que les photographies des corps nus des prisonniers irakiens qui humiliés. Mais sans ces clichés, le monde n'aurait pas su toute l'horreur de la guerre en Irak. Marc Garange a dû photographier des milliers de femmes algériennes sans voile, contre leur volonté. Ces clichés devaient être des documents étatiques, mais le photographe les a diffusés pour dénoncer le racisme et la violence colonialiste. Dès lors, nous pouvons nous poser la question: peut-on tout photographier? Nous verrons dans une premier temps qu'il est effectivement possible de tout photographier et dans ce cas, la photographie est utilisée comme preuve afin de prouver, dénoncer et de convaincre. Ensuite nous verrons qu'il n'est pas recommandé de tout photographier comme dans les domaines qui touchent à la religion, aux communautés ou encore aux ethnies afin de ne pas dépasser les barrières de la tradition. Et enfin je terminerai par une conclusion.
Tout d'abord, un thème récurrent de ces « Controverses » est celui de la photographie comme preuve. Ce thème peut être associé avec celui du "Vrai" et par conséquent nous pourrons dire que tout est photographiable. En effet, la photographie est considérée a priori comme enregistrement neutre du réel. Elle a donc été utilisée depuis son invention comme témoignage, voire même comme pièce à conviction, permettant de prouver, de dénoncer et de convaincre en plus des autres preuves matérielles comme des données informatiques, des témoins, des preuves matérielles ou encore des preuves audio. Prenons l'exemple de la photographie Nasa, Buzz Aldrin on the moon, 20 juillet 1969. Cette photo