Dissertation
Nature et culture sont inséparables quand on parle de l'être humain. Selon Rousseau, l’Homme, tout comme l’animal au sens naturel, concourt à des opérations. Cependant, l’Homme effectue ces actions imposées par la nature en qualité d’agent libre. Ainsi, il fait acte de liberté dans chacun de ses choix ; et ce sont ces choix qui l’amènent à se forger une culture. L’Homme apporte donc un ensemble d’institutions à la nature, ce qui le distingue alors fondamentalement de l’animal, qui n’opère qu’en fonction des caractéristiques de son espèce. Ainsi, pour l’Homme, la culture semble s’opposer à la nature en la modifiant et en la transformant. Il serait alors intéressant de nous demander si la culture fait perdre ses caractéristiques à l'être humain ou bien si elle révèle au contraire pleinement son humanité ? Nous pourrions dire que la culture conditionne l’esprit humain et ainsi, atténue ses pulsions et instincts naturels. Cependant, la culture, encrée dans les mœurs, devient une seconde nature de l'homme et concourt même parfois à sa survie. La nature de l'homme pourrait alors être de ne pas en avoir.
La culture conditionne l’esprit humain. Elle le dispose par exemple à intégrer des règles de société ou à refouler ses pulsions. L’Homme civilisé doit répondre poliment, se tenir correctement, être doux et patient ou encore savoir se contrôler. Au contraire un être sauvage ne suit aucunes règles. Il vit hors de la civilisation et n’écoute que ce que lui dicte son instinct car il n’apprend et n’intègre rien. L’état sauvage apparaît alors comme tout à fait naturel. Ainsi, la culture et la civilisation semblent tout d’abord éloigner l’Homme de cet état sauvage et de sa véritable nature.
Or, éloigner l’Homme de sa nature pourrait nous apparaître comme étant une mauvaise chose. En effet, « naturel » est souvent synonyme d’authentique, de normal. Rousseau a écrit : « La culture corromps ses mœurs