dissertation
S. - Ainsi, tu comprends que les erreurs de conduite également résultent de cette ignorance qui consiste à croire qu’on sait ce qu’on ne sait pas ?
A. - Que veux-tu dire par là ?
S. - Nous n’entreprenons de faire une chose que lorsque nous pensons savoir ce que nous faisons ?
A. - Oui.
S. - Ceux qui ne pensent pas le savoir s’en remettent à d’autres ?
A. - Sans doute.
S. - Ainsi les ignorants de cette sorte ne commettent pas d’erreur dans la vie, parce qu’ils s’en remettent à d’autres de ce qu’ils ignorent.
A. - Oui.
S. - Quels sont donc ceux qui se trompent ? Je ne pense pas que ce soient ceux qui savent ?
A. - Non, certes.
S. - Alors, puisque ce ne sont ni ceux qui savent, ni ceux des ignorants qui savent qu’ils ne savent pas, restent ceux qui pensent qu’ils savent, bien qu’ils ne sachent pas. PLATON, Alcibiade majeur, vers 431 av. J.C.
Pour expliquer ce texte, vous répondrez aux questions suivantes, qui sont destinées principalement à guider votre rédaction. Elles ne sont pas indépendantes les unes des autres et demandent que le texte soit d’abord étudié dans son ensemble.
1. Dégagez la thèse sur laquelle s’accordent les interlocuteurs et restituez les étapes du dialogue. 2. a) En vous appuyant sur les exemples du texte, expliquez : « Tu ne varies donc pas sur les choses que tu ignores, si tu sais que tu les ignores ».
b) Expliquez : « les ignorants de cette sorte ne commettent pas d’erreur dans la vie ».
3. N’y a-t-il d’erreur que chez ceux qui croient savoir