Qu’est-ce que la littérature ? J-P SARTRE
La première question posée par Sartre concernant la définition de l’acte d’écrire était formulée de la manière suivante : « Qu’est-ce qu’écrire ? » l’auteur donne une réponse en considérant que « Ecrire n’est pas peindre, écrire n’est pas composer de la musique. Contrairement aux peintres et aux peintres qui se contentent de présenter les choses et de laisser le spectateur y voir ce qu’il veut. L’écrivain, lui, peut guider le lecteur ; la chose présentée n’est plus alors seulement chose, mais elle devient signe. En second lieu, Sartre passe à la distinction au sein même de l’écriture de la prose et de la poésie. Un point essentiel dans sa réflexion « La prose se sert des mots et la poésie sert les mots.» La poésie considère le mot comme un matériau tout comme les peintres la couleur et les musiciens les sons. La démarche du prosateur est différente : les mots ne sont pas des objets mais désignent des objets. Le prosateur est un parleur et « Parler, c’est agir ». C’est en parlant qu’on dévoile et « Dévoiler, c’est changer ». En faisant la comparaison entre prose et poésie, Sartre répond à la question fondamentale de ce chapitre : « Ecrire, c’est révéler. Révéler, c’est faire en sorte que personne ne puisse ignorer le monde ; si on connaît le monde, on ne saurait s’en dire innocent. »
Pourquoi écrire ?
Ecrire, c’est communiquer. Dans un second temps, écrire, c’est dévoiler, sauf que le dévoilement est essentiel par rapport à l’objectif de l’auteur qui est création. Le problème se trouve dans la lecture : la création littéraire mérite, pour être parachevée, d’être lue, donc l’objet créé est donné comme objet à son créateur, et le créateur a le plaisir de ce qu’il a créé.
Pour Sartre, il existe une relation particulière qui se développe entre l’auteur et son lecteur. Sans lecteur, il n’y a pas d’œuvre littéraire.
*** L’auteur crée à partir de ce qu’il observe ensuite il passe de la révélation (objective) à la