Dissertation
Introduction : Le libéralisme, une adaptation aux sociétés I) Les principes fondamentaux du libéralisme
1 La « main invisible » 2 La supériorité du marché 3 L’État minimum
II) Les principes soumis à une vision critique
1 Le problème de la rationalité limitée 2 Le mythe du marché « tout-puissant » 3 L’État libéral
Conclusion : Le libéralisme : une philosophie plus qu’une pratique
Introduction : le libéralisme, une adaptation aux situations sociales Ce qu’il est important de noter, c’est que la pensée libérale n’est pas ou très peu une pensée de rupture avec le système social. Elle se construit à l’intérieur de celui-ci, avec d’autres systèmes de pensée qui épousent les problèmes de l’époque, et elle adopte très souvent un principe de réalité : faire coïncider les théories initiales et les exigences de l’époque. On proposera ici un exemple : la modélisation mathématique de la fin du XIX° est une réaction contre les revendications sociales qui apparaissent (naissance et développement du syndicalisme) et qui critiquaient le libéralisme. Il s’agissait alors de « prouver » la supériorité du marché. Mais cette modélisation n’a guère apporté d’éléments théoriques nouveaux. Elle sera d’ailleurs incapable de régler la crise de 1929.
I) Les principes fondamentaux du libéralisme
1 La main invisible Ce principe a été posé dès la fin du XVIII° par Adam Smith dans « Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations » (1776). Mais la base philosophique de ce principe a été indiquée par le même auteur dans la « Théorie des sentiments moraux » (1759). Cette base philosophique repose sur un profond pessimisme (ou réalisme ?) sur la nature humaine : les libéraux ne croient pas en la bonté ou la sagesse humaine, et ils ne veulent surtout pas fonder un système social sur « les bons sentiments ». Pour eux, l’être humain est égoïste par nature, il est calculateur et rationnel, et ce qui fonde son action