Disserte homere
« Le chœur frustré comme toujours » indique Peter Weiss dans Marat/Sade : voix consacrée du spectateur, est-elle vouée désormais à l'attestation navrée d'une intrigue sur laquelle elle n'a pas prise, dernière instance encore viable selon Jean-Marie Thomasseau du tragique dans des pièces qui ne sont plus qualifiées de tragédies ? La frustration se fait violence, imprécation dans les femmes modernes d'Elfriede Jelinek, pièce qui, pour individuer le féminin, refuser la langue du groupe, propose le silence et la disparition. Le chœur a-t-il encore quelque chose à dire et un public pour l’entendre ?
Quelle est sa place dans l'espace scénique, comment s'organise le jeu d'un groupe ? On s'intéressera notamment au retour du chœur à son étymologie et à la place de la danse, de la gestuelle, des chorégraphies et du mouvement dans son économie narrative.
Voix du public ou voix de l'auteur ? Le chœur peut-il avoir fonction de didascale, de commentateur? Part du lectant, instance critique, partie éthique de la parabole