Disserte
Tout d'abord, le récit début tel un conte, avec notamment l'emploi de l'imparfait dans la formule caractéristique d'un conte "Il y avait". S'ajoute à cela un univers familier du conte qu'est celui des châteaux, univers renforcé par les champs lexicaux de la noblesse et de la vie de château : "château", "baron", "soixante et onze quartiers", "puissants seigneurs"... De plus, les lieux cités comme appartenant à la région historique de Westphalie, sont fruits de l'imagination de l'auteur. Ainsi, au lieu de Westphalie on retrouve, en "Vestphalie" le domaine de "Thunder-ten-tronchk". L'importance accordée à la présentation des personnages dans cet incipit renforce la ressemblance avec un conte. La situation initiale est de surcroît commune à la plupart des contes traditionnels : les protagonistes semblent évoluer dans un monde qui serait le meilleur de tous. Ici, cette tendance est marquée par les hyperboles : "le plus beau des châteaux", "la meilleure des baronnes possibles". Ces superlatifs accroissent la sensation d'avoir affaire à un conte, dans lequel la situation initiale se déroule dans "le meilleur des mondes possibles", archétype des contes. Tout comme la baronne, les personnages possèdent tous des qualités exceptionnelles, renforçant cet aspect de conte du récit : Candide "avait le jugement assez droit", Pangloss "prouvait admirablement" ce qu'il avançait, Cunégonde "était haute en couleur, fraîche, grasse, appétissante" et le baron "était l'un de plus puissants seigneurs". On a donc un incipit qui répond aux principales question du conte, soit "Qui ?" et "Où ?". On a alors un incipit qui pose les bases principales d'un conte, avec une situation initiale utopique (et qui sera par la suite bouleversée par un élément perturbateur). Cet incipit rassemble donc tous les éléments principaux d'un conte et annonce la suite de l'ouvrage dans la même perspective.
Quel est le registre littéraire dominant