Disserttation science et religion
Les sciences expérimentales ont pour corollaires la démonstration, la preuve et la vérification. Elles s’apparentent aux sciences dites « dures », par opposition aux sciences « souples » que sont les sciences humaines, ou sciences de l’homme. Seules les sciences expérimentales seraient susceptibles de nous apporter des vérités définitives, des certitudes ou des évidences. Leur principal critère est celui de l’universalité. Dans le domaine des sciences de l’homme, au contraire, on ne pourrait jamais être vraiment certain de rien. Rien ne « prouve » en effet que telle ou telle explication d’un événement historique donné, par exemple, soit la bonne. Les sciences de l’homme seraient toujours soumises au conflit des interprétations. On ne peut pas davantage affirmer qu’Aristote ait eu raison contre Platon, Spinoza contre Descartes, Rousseau contre Hobbes ou Voltaire contre Rousseau, dans les solutions que chacun d’eux ont pu apporter à certains problèmes philosophiques précis.De plus, le terme de « progrès », appliqué aux sciences expérimentales implique que les perspectives de connaissances qu’elles recouvrent semblent infinies. La foi religieuse, à l’instar de la philosophie, n’évoluent pas à proprement parler, même si les modes de croyance, eux, changent avec les époques, varient en fonction des individus. La croyance des individus contemporains ne ressemble pas à la croyance des hommes du Moyen-âge ou du 18ème siècle. La foi religieuse relève, quoi qu’il en soit, d’une croyance et non d’un savoir. Il s’agit d’examiner si ces deux registres se complètent ou s’opposent, sachant que les vérités auxquelles ils prétendent accéder ne sont pas de même nature.
La science est-elle incompatible avec la religion?
L’incompatibilité est le propre de ce qui ne peut coexister. Si la science et la religion sont incompatibles, cela signifie qu’elles ne peuvent s’accorder sur une question donnée et que si l’on adopte l’une, l’autre est nécessairement exclue. De fait