1°S2
2/05/13

FRANÇAIS
Dissertation sur un récit d’enfant soldat

« Un enfant qu’on ne voit jamais lire est destiné par avance à une carrière seulement de mouvement et d’action. Il sera quoi ?... un soldat. » énoncent les frères Goncourt, sur le thème des enfants soldats. Ahmadou Kourouma, auteur Ivoirien, témoigne de ce même thème, dans son récit Allah n’est pas obligé publié en 2000 pour lequel il recevra le prix Renaudot.
Ainsi, selon le récit, nous verrons en quoi les enfants soldats sont des criminels ou des victimes de guerre.
Dans une certaine mesure, nous pouvons considérer les enfants soldats comme des criminels de guerre. Mais en réalité, ils n’en restent pas moins des victimes.

Tout d’abord, on peut soutenir la thèse que les enfants soldats, dans une certaine dimension, sont des criminels de guerre. Dans certains pays sous-développés d’Afrique comme le Libéria ou la Sierra Leone déchirés par les guerres tribales, Birahima qui est le narrateur, raconte son errance où la guerre est vue comme un jeu d’enfant. Birahima est un enfant-soldat âgé d’une dizaine d’années qui vient de perdre sa mère suite à un ulcère. Accompagné de Yacouba, féticheur et marabout, il parcourt l’Afrique de l’Ouest à la recherche de sa tante, Mahan sa future tutrice, vivant au Libéria. Ce dernier se dispute entre chefs de guerre et leurs factions qui sont le Colonel Papa le bon et le Lieutenant Charles Taylor du NPFL (Le Front National Patriotique du Libéria), Samuel Doe et ses dirigeants d'ULIMO (Mouvement de l’unité Libérienne), le Prince Johnson et El Hadji Koroma, d’où les paroles de Birahima au chapitre deux, page cinquante et un « Quand on dit qu’il y a une guerre tribale dans un pays, ça signifie que des bandits de grand chemin (des chefs de guerre) se sont partagé le pays ». En effet, cette lutte de pouvoir engendre une réelle anarchie, où les enfants soldats rendent compte d’une totale fascination pour la vie