Dissuasion nucléaire, le cas iranien
C’est dans les années 50 que le programme nucléaire iranien a été lancé avec l’aide de l’Europe et des Etats-Unis. Depuis l’Iran affirme que le seul but de ce programme est de produire de l’énergie nucléaire pour la convertir en énergie électrique alimentant ainsi le pays. Le gouvernement iranien prévoit ainsi la production de près de 6000 Mégawatts d’électricité à partir de 2010. Or en 2009, l’énergie nucléaire ne contribue toujours pas à la production d’électricité iranienne.
I. Une pression internationale contre la prolifération d’armes nucléaires
Depuis la révélation, en 2002, de deux sites inconnus (une installation d’enrichissement d’uranium à Natanz et une installation d’eau lourde à Arak) le cas de l’Iran est surveillé de très près par l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) et l’ONU. Il s’est avéré que l’Iran n’était pas obligé de révéler l’existence de ces usines car certains accords n’étaient pas en vigueur au moment de « l’infraction ». Néanmoins, l’Iran a autorisé l’inspection de ses installations par l’AIEA et cette dernière a conclut que ces installations ne faisaient pas partie d’un programme militaire.
Après un arrêt du programme d’enrichissement en uranium en 2004, ce programme a été remis en marche le 10 août 2005, cinq jours après l’élection de Mahmoud Ahmadinejad, l’actuel président de l’Iran. Une réaction dans le reste du monde s’est ressentie : le 19 septembre, l’Union Européenne a fait pression sur l’AIEA pour porter le dossier du programme nucléaire iranien devant le conseil de sécurité des Nations Unies, chose faite le 4 février 2006 avec 27 voix contre 3, lors du conseil des gouverneurs de l’AIEA.
Mais ceci n’a pas empêché l’Iran de poursuivre son projet. Ainsi le 11 avril 2006 le président iranien annonce l’enrichissement d’uranium à 3,5% dans ses usines (Il faut de l’uranium enrichi à 90% pour une bombe nucléaire). Depuis il semblerait que l’Iran a