La principale narratrice, âgée de quinze ans, rencontre sur le bas qui traverse le Mékong un jeune et riche Chinois. La scène se passe en Indochine, à l'époque coloniale au début du XX èmesiècle. La narratrice, une jeune fille d'origine française est âgée alors de quinze ans et demi s'apprête à traverser le fleuve, sur le débarcadère. Là, elle est abordée par un jeune et riche Chinois. Pensionnaire à Saigon, elle prend le bac pour rejoindre sa mère à Sadec, sur le fleuve Mékong. Alors qu'elle s'apprête à traverser le fleuve, sur le débarcadère, elle est abordée par un jeune et riche Chinois. L'homme élégant est descendu de la limousine, il fume une cigarette anglaise. Il regarde la jeune fille au feutre d'homme et aux chaussures d'or. Il vient vers elle lentement. C'est visible, il est intimidé. Il ne sourit pas tout d'abord. Tout d'abord il lui offre une cigarette. Sa main tremble. Il y a cette différence de race, il n'est pas blanc, il doit la surmonter, c'est pourquoi il tremble. Elle lui dit qu'elle ne fume pas, non merci. Elle ne dit rien d'autre, elle ne lui dit pas laissez-moi tranquille. Alors il a moins peur. Alors il lui dit qu'il croit rêver. Elle ne répond pas. Ce n'est pas la peine qu'elle réponde, que répondrait-elle. Elle attend. Alors il le lui demande : mais d'où venez-vous ? Elle dit qu'elle est la fille de l'institutrice de l'école de filles de Sadec. Il réfléchit et puis il dit qu'il a entendu parler de cette dame, sa mère, de son manque de chance avec cette concession (2) qu'elle aurait achetée au Cambodge, c'est bien ça, n'est-ce pas ? Oui c'est ça.Il répète que c'est tout à fait extraordinaire de la voir sur ce bac, une jeune fille belle comme elle l'est, vous ne vous rendez pas compte, c'est très inattendu, une jeune fille blanche dans un car d'indigène. Il lui dit que le chapeau lui va bien, très bien même, que c'est ... originalIls deviendront amants, malgré toutes les différences qui les séparent. Le père de l’amant est un banquier