Division de l'europe
La conséquence de blocus de Berlin, première crise de la guerre froide, est d'accélérer la partition de l'Allemagne en deux États séparés par le « rideau de fer ». En Mai 1949, les trois zones occidentales donnent naissance à la République Fédérale d'Allemagne (RFA). Intégrée au bloc américain, bénéficiant de l'aide du plan Marshall, entrée dans l'OTAN en 1955, la RFA se relève rapidement de ses ruines et connait un « miracle économique » qui la propulse au rang de premières puissance économique de l'Europe. Face à Berlin Est, Berlin Ouest devient la « vitrine » du monde capitaliste, de l'opulence de l'Occident. Elle n'est reliée à la RFA que par trois couloirs, ferroviaires, autoroutier et aérien sévèrement contrôlés.
En Octobre 1949, le secteur d'occupation soviétique se transforme en République Démocratique Allemande (RDA). Dirigé par le parti communiste, le nouvel État entre dans le bloc des démocraties populaires, alignées sur l'URSS. Berlin Est, la capitale, se doit d'exprimer les « réussites » politiques, économiques et sociales du régime communiste. Son centre est rénové, des cités ouvrières et une tour de la Télévision sont construites.
Pourtant, le modèle communistes, imposé de manière intransigeante, est contesté au lendemain de la mort de Staline. En Juin 1953, de violentes révoltes ouvrières ont lieu à Berlin Est. Elles sont férocement réprimées par l'armée soviétique. Confrontée à une vie quotidienne difficile et à la privation de libertés, une partie de la population cherche à fuir la RDA pour la RFA. De 1949 à 1961, près de 3 millions d'allemands de l'est passent à l'Ouest en transitant par Berlin. Face à cette situation, les dirigeants de la RDA et les soviétiques décident en Aout 1961 la construction, entre Berlin Est et Berlin Ouest, d'un mur infranchissable, hérissé de barbelés et de miradors. Le Mur de Berlin devient le symbole de la coupure entre les deux blocs et, pour John Kennedy,