Division du travail et extension des marchés
Division du Travail et extension des marchés.
Adam Smith est considéré comme le fondateur de l’économie politique moderne. La publication de l’œuvre maîtresse d’A. Smith, Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations, coïncide avec l’essor de la Révolution Industrielle dans le nord du Royaume-Uni. Smith compte parmi les premiers auteurs à s’interroger sur les racines et les mécanismes de ce capitalisme naissant. Selon lui, le marché résulte d’une « propension à troquer » propre à l’espèce humaine et est l’instrument qui met au service de la collectivité le désir d’enrichissement des individus (théorie de la main invisible). Grâce à lui se réalise la division du travail qui démultiplie la capacité productive de l’humanité. Par conséquent, le rôle de l’Etat doit se réduire à ses fonctions régaliennes. Voyons premièrement la division du travail et les extensions du marché chez Smith, puis ensuite l’actualité et les prolongement contemporains à ce sujet.
I. Division du travail et extension du marché chez Smith.
Adam Smith distingue deux types de division du travail : la division sociale et la division technique. Il donne trois caractéristiques à la division du travail qui serait à l’origine de son efficacité : les tâches individuelles sont simplifiées ce qui en facilite l’apprentissage, la division du travail permet une intensification du travail en supprimant les temps morts qui étaient provoqués par le passage d’une tâche à l’autre, et enfin elle stimule le progrès technique incitant à innover pour mieux travailler. La division du travail trouve ses origines dans le penchant naturel de l’homme à l’échange qui les conduit à se spécialiser dans l’activité pour laquelle ils sont le plus efficace. D’où ce lien entre division du travail et marché, ils sont liés grâce à l’échange produit lorsqu’un individu échange un bien avec celui qui en a besoin. Il existe un réciprocité car le progrès technique de la division du travail