Dix petit nègre
INTRO
À la renaissance, plusieurs artistes et écrivains français, font renaître l’Antiquité en s’inspirant des textes des Anciens. Pierre de Ronsard en fait partie, et le prouve en écrivant des odes. L’ode est la forme fixe des poèmes de l’Antiquité, il en fait donc le titre de l’un des ses recueil ; Les Odes, où il exploite la poésie lyrique dans un courant humanisme. Ce qui n’est pas surprenant, lui qui était un grand ami de Joachim de Bellay. L’un des ses poèmes, tiré de ce recueil en 1550, s’intitule « J’ai l’esprit tout ennuyé ». À travers ce poème lyrique, on constate que la joie de vivre est teintée d’angoisse. Ronsard veut profiter de la vie pendant qu’il en est encore temps. Ce qui crée, chez lui, le goût de profiter des vertus épicurienne, la jouissance des cinq sens, mais aussi un sentiment d’angoisse, face à la mort et au fait qu’il ne faut pas perdre du temps.
DÉVELOPPEMENT
Le poète souffre d’un grand ennuie, face à ses études. Cela lui donne le sentiment de perdre du temps, qu’il devrait plutôt vivre pleinement sa vie. Ronsard jouissait d’une carrière diplomatique, lorsqu’il subit une otite sévère qui le laissa partiellement sourd. Cet événement le poussa à se consacrer à ses études. Donc, comme bon humaniste, l’auteur est clairement pour l’éducation et le savoir. Cependant, dans ce poème, l’étude apparaît : « J’ai l’esprit tout ennuyé/ D’avoir trop étudié les phénomènes d’Arate». Arate était poète et un astronome grec. L’humaniste de la Renaissance s’instruit par l’étude de l’Antiquité, dans laquelle il trouve toute la source de la connaissance. « Bons Dieux! Qui voudrait louer/ Ceux qui, collés sur un livre, / N’ont jamais souci de vivre?» (Strophe 1) L’auteur utilise le mot « ennuyé» pour souligner le désagrément face aux études excessives, et à la perte de temps qu’elles représentent pour lui. De plus, l’interjection : « Bons Dieux!» permet la libération spontanée de