On a beau dire qu'il s'agit d'une coutume locale, qu'elles font partie du décor, et que sans elles, la Coupe du monde n'aurait pas le même visage. Il n'empêche, les vuvuzelas agacent, en Afrique du sud. Déjà interdites lors des matchs de rugby, elles sont pour l'instant tolérées par la Fifa, dans les stades du Mondial. Voici dix bonnes raisons de décréter enfin le calme, après la trompette.

Elles massacrent les tympans
123 décibels pour une seule d'entre elle, un avion au décollage quand on les fait résonner de concert. Le bourdonnement de ces trompettes n'est pas seulement insupportable. Il est dangereux. C'est Phonak, expert en prothèses auditives, qui le dit. Cette Coupe du monde est un calvaire pour les oreilles. Après une longue exposition au bruit des trompettes sud-africaines, le risque de perte auditive peut atteindre 85 décibels. La seule solution consiste à mettre des boules Quiès. Mais en magasin, on ne trouve déjà plus de «Vuvu-stop», le bouchon d'oreille en vogue dans les stades. Le produit est en rupture de stock.

Elles gênent les joueurs
Après Xavi et Yoann Gourcuff, c'est Cristiano Ronaldo qui s'est plaint de l'objet fétiche de la Coupe du monde. Sur le terrain, «elles empêchent les joueurs de se concentrer», indique le Portugais qui ne les a pourtant pas encore testées en match. Le vacarme des trompettes n'aide pas non plus les joueurs à se parler. A plus de trois mètres, impossible d'entendre son voisin. Pour ceux qui ne passeront pas le premier tour, cela fait au moins une excuse à avancer.

Personne ne sait en jouer
Comment considérer cette trompette monocorde comme un instrument puisqu'il n'émet qu'un seul son? Impossible de tenter une quelconque variation ou un effet mélodieux. Le son de la vuvuzela est toujours le même. Entêtant, voire horripilant. Parfois, on perçoit juste des changements de rythmes. Mais ça ne dépasse jamais le triolet. On comprend maintenant pourquoi Johnny Clegg est la référence musicale du pays.

Elles font