Doc histoire
Bérenger est désormais seul sur scène, il est le seul à ne pas avoir subit la métamorphose. La pièce se clôt donc sur un monologue final de Bérenger dans sa chambre ou il semble reclus, cerné par les rhinocéros. Ce monologue à commencé un peu plus haut dans la pièce après le départ de Daisy. Bérenger compare désormais des tableaux représentant des hommes et les têtes de Rhinocéros présentes dans le fond de la scène.
Dans quelles mesures cette scène reflète elle le théâtre de l'absurde ou encore, comment par ce monologue se dénoue la farce tragique qu'est Rhinocéros?
I Un héros de l'absurde, un héros comique : un antihéros.
Depuis le début de la pièce Bérenger ne donne pas l'image d'un véritable héros. Il s'est toujours montré faible, dominé par Jean, alcoolique, négligé, ne sachant pas maîtriser les discussions. Ionesco donne de lui une image ridicule. Bérenger ne tient pas en place. Il paraît particulièrement nerveux, trop instable pour être pris au sérieux. On pourrait presque voir en lui un hyperactif, grâce aux nombreux verbes d'actions: « il accroche » (l2) « il s'écarte » (l6) « il les décroche, les jettes par terre » (l9) puis aussi aux lignes 18,25,37,42. Il y a un comique de situation dans la mesure ou il confond les normes esthétiques. Il se considère comme anormal et les rhinocéros deviennent la norme de référence : hyperboles élogieuses et grotesques « magnifiques couleur d'un vert sombre » (l21) « leur chant ont du charme » (l23) « je n'ai pas de corne, hélas! » (l11) « Je suis un monstre » (l33) « Qu'est ce que c'est laid un front plat »(l11). Cet antihéros ne maîtrise pas bien le langage. On voit qu'il parle peu, ses phrases sont courtes. Par exemple avec les phrases nominales « mon corps trop blanc et poilu » (l20) « j'ai la peau flasque » (l19) « je n'ai pas de cornes » (l11). Ou alors les phrases répétitives « Ce n'est pas ça »