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Le réalisme est une manière d’envisager le réel, d’étudier objectivement jusqu’aux basses classes ou aux progrès technologiques. Tout en s’intéressant aux sujets contemporains et quotidiens, les auteurs réalistes refusent de se laisser emporter par leur sujet, refusent la subjectivité et l’émotion comme réformateurs sociaux et moraux. Le réalisme s’oppose au romantisme qui idéalise la réalité.
Mais un roman naturaliste se contente-il d’être une simple copie de la réalité d’une époque ?
Pour répondre a cette question, nous allons étudier le roman de Guy de Maupassant (1850-1893) Une vie, datant de 1883.
Tout d’abord, nous verrons en quoi Une vie est un roman qui donne à lire les mœurs d’une société puis nous découvrirons pourquoi ce roman est plus qu’un simple miroir de la société.
1/ En quoi Une vie est un roman qui donne à lire les mœurs d’une société ?
Soucieux d'authenticité, la plupart des romanciers réalistes s'appuient sur une abondante documentation qui leur permet de décrire un milieu de façon rigoureuse et précise. Ainsi, avant de se lancer dans l'écriture de Germinal, Zola enquête sur le monde de la mine : il se rend dans le bassin houiller du Nord de la France. Il assiste à une grève, se renseigne sur le socialisme (en assistant à des réunions), interroge des médecins sur les maladies liés à la mine, visite des corons et descend même dans la fosse. C'est cette méthode scientifique d'investigation qu’il adopte afin de peindre fidèlement la réalité. Et, de fait, l'effet de réel naît bien de l'usage de termes techniques, de la transcription du langage des mineurs, de la peinture rigoureuse et « objective » des hommes et de leur activité.
2/ Le roman ne se réduit pas à être un miroir de notre société, il est plus que