docs
Jacques nous offre l'image d'un homme dont la personnalité est double. D'une part, il renferme en lui des instincts primitifs et incontrôlables, d'autre part, il abrite dans le même temps, les caractéristiques d'un individu policé et civilisé. La vie sociale de l'être humain repose sur l'équilibre de ces deux identités antagonistes. Ainsi, ce qui indique les différents états de Jacques sont exprimés par les les variations de son souffle : « Il entendait un reniflement de bête, grognement de sanglier, rugissement de lion; et il se tranquillisa, c'était lui qui soufflait. ».Cet instant marque une prise de conscience. Une seconde révélation est visible lorsqu'il évoque Flore.
Le narrateur insiste sur le fait que l'assassin est victime d'une fatalité appelée l'hérédité. Ainsi Jacques, quoi qu'il eut fait, ne pouvait être qu' assassin .Il ne possède qu'un libre arbitre limité comme le montre « pas une heure,depuis un an, sans qu'il eût marché vers l'inévitable », « le sourd travail s'achevait » , « un prurit de meurtre » qui rappelle l'infection et montre aussi que l'éducation qu'a reçue Jacques n'a servi qu'à épargner le mari de Séverine. La situation est ironique et tragique car Jacques voulait se débarrasser avant toute chose de ce mari.