Document emeline
Pierre donne une éducation
"à l'italienne"à sa fille :elle apprend le Latin,quelques rudiments(2) de grec, s'inpire d'auteurs de nationalité italienne ( notamment Pétrarque), chante et joue du luth(3), devient habile cavalière et sait se servir d'armes,un art traditionnellement réservé aux hommes.On racontes qu'en 1542, c'est justement en homme qu'elle se déguise,pour prendre part à un tournoi à Perpignan,aux côtés de son frère, maître d'armes. Louise reprendra à la fois le pseudonyme de son père et s'appellera
Louise Labé; elle sera surnommée fortune de son mari un moyen de satisfaire sa passion pour les lettres. Dans un temps où les livres étaient rares et précieux, elle eut une bibliothèque composée des meilleurs ouvrages grecs, latins, italiens, espagnols et français.
Elle possédait des jardins spacieux près de la place Bellecour où elle pratiquait l'équitation, sans toutefois monter son cheval en amazone.
Avec Maurice Scève et Pernette du Guillet, Louise Labé appartient au groupe dit « école lyonnaise », bien que ces poètes n'aient jamais constitué une école au sens où la Pléiade en était une. La lecture de ses œuvres confirme qu'elle a collaboré avec ses contemporains, notamment Olivier de Magny et Jacques Pelletier du Mans, autour de l'atelier de l
'imprimeur Jean de Tournes.
Elle écrit des poèmes à une époque où la production poétique est intense. La poésie française se donne alors des bases théoriques avec
Du Bellay (Défense et illustration de la langue française, 1549) et se met en place avec Ronsard, Olivier de Magny, Pontus de Tyard, et d'autres, suivant le modèle de Pétrarque et d'auteurs anciens tels que Catulle et Horace, ou contre eux. Chez Louise Labé, on remarque l'influence d'Ovide, qu'elle