Document lambda
Appartenir à la communauté des citoyens exige de répondre à plusieurs critères. Et les critères économiques ne sont pas primordiaux : ainsi la propriété foncière n'est pas une condition pour être citoyen, mais il faut être citoyen pour être propriétaire. On perçoit ainsi le fossé qui peut exister entre celui qui doit exploiter quelques hectares de terre caillouteuse et le grand propriétaire qui utilise de nombreux esclaves. La citoyenneté n'exclut pas les différences sociales : il existe parmi les citoyens des pauvres et des riches. Une fois encore, c'est le cas d'Athènes qui est le mieux connu, et c'est lui qui nous permet de mieux cerner cette appartenance à la communauté des citoyens.
Etre citoyen en Grèce
Un citoyen (politès) à Athènes est avant tout un homme libre soumis à des obligations et des contraintes politiques, religieuses, économiques, sociales et militaires qui le distinguent des autres habitants et lui assurent la suprématie. Ces droits sont avant tout le droit de propriété foncière qu'il ne partage avec personne. C'est la possession de la terre qui, pour partie, fait le citoyen. Mais pour être citoyen, il faut aussi être soi-même fils d'un citoyen et d'une femme elle-même fille de citoyen. C'est une obligation qui confère aux femmes, exclues de la vie politique, une place particulièrement importante dans la cité.
A sa naissance, le nouveau-né est présenté publiquement et inscrit sur le registre du dème. Il peut ensuite suivre les différentes étapes de son éducation jusqu'à l'éphébie : une sorte de service militaire de deux ans - après lequel il devient un véritable politès. Comme toutes les