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Le réalisme est l’un des mouvements le plus paradoxal. Il n’a laissé en effet aucune œuvre à la postérité, mais se sont inscrits les plus grands romanciers comme Honoré de Balzac, George Sand, Stendhal ou encore Gustave Flaubert qui n’ont jamais revendiqué cette étiquette. Les initiateurs du réalisme sont Edmond Duranty avec la revue manifeste Réalisme, de 1856-1857 et Champfleury dans deux articles parus dans Le Figaro de 1856 et dans un volume intitulé Le Réalisme de 1857 (auteurs mineurs).
La naissance du Réalisme est liée avec la désillusion politique de 1848 et l’établissement du régime autoritaire du Second Empire. Né alors le projet réaliste de tout montrer, même l’exploitation et la misère qui apparaîtra en peinture avec Gustave Courbet (Les casseurs de pierres (1849) et Un enterrement à Ornans (1849-1850) ainsi que Camille Coraux. L’atelier de Courbet deviendra le lieu de réunion des instigateurs du réel.
Mais le réalisme au XIX° siècle, avant même l’apparition du mouvement officiel, est illustré par des écrivains contemporains de l’époque romantique : Victor Hugo, mais surtout Stendhal et Balzac. Par exemple, le Rouge et le Noir (1830) de Stendhal est inspiré d’un fait divers paru dans la Gazette des tribunaux en 1828 tandis que Madame Bovary de Flaubert retrace un autre fait divers.
Le roman réaliste est censé s’apparenter à un miroir reflétant le réel. Balzac, seul véritable