Documents malfaitaires
La crise grecque de 2010 commence fin 2009 mais ne devient réellement visible qu'en 2010. Elle résulte à la fois de la crise économique mondiale et de facteurs propres au pays : fort endettement (environ 120 % du PIB), déficit budgétaire qui dépasse les 13 % du PIB[1]. Cette crise a été aggravée par le manque de transparence dont a fait preuve le pays dans la présentation de sa dette et de son déficit.
La crise menace de s'étendre à d'autres pays, notamment le Portugal et l'Espagne, des pays fragiles[N 1] qui ont été amenés à prendre des mesures de rigueur[4]. Pour certains, cette crise traduirait les difficultés d'une Europe menacée de déclassement. Le 2 mai, les pays de la zone euro, le FMI et la Grèce sont arrivés à un accord portant sur des prêts d'un montant de 110 milliards d'euros, conditionnés[6] à la mise en place par la Grèce d'un ajustement structurel. Par ailleurs, la crise grecque incite les politiques à envisager de réformer les structures de la zone euro.
Il s’agit du plan de sauvetage le plus important jamais mis au point dans l’histoire récente pour un pays en difficulté financière. Il est d’une valeur de 110 milliards d’euro.
En échange, le gouvernement grec a accepté d’appliquer une cure d’austérité au pays, qui passera par de douloureux sacrifices pour la population.
Ce plan s’avère assez ambitieux. Il consiste en :
• Réduction de 10% des dépenses de l’Etat, ainsi que des primes du secteur public et des dépenses de santé, recul de l’âge des retraites,
• suppression des bonus dans le secteur bancaire public,
• arrêt des embauches dans le secteur public,
La crise grecque montre d'une part que le mécanisme de prévention de crise n'a pas fonctionné et, d'autre part qu'il n' y a pas dans la zone euro un mécanisme de gestion des