Doit-on considérer le travail comme une valeur ?
Dans une première partie nous exposerons en quoi on peut considérer le travail comme une valeur marchande puis nous verrons en quoi le travail peut rendre l'homme libre et lui permettre d'exister socialement. Puis nous analyserons la valeur sociale du travail et ses limites.
I)
On peut considérer le travail comme la production des biens et des service mais aussi comme le résultat de cette production. A-t-il une valeur marchande ? Et si oui, comment l'évaluer ?
1) Dans une société libérale , les biens et les services sont très souvent échangés entre eux. Pour Aristote, les choses acquiert de la valeur parce qu'elles s'échangent. Cet échange a lieu par l'intermédiaire de la monnaie. Or en économie le travail est l'action humaine qui contribue à la production de biens et de services. Il est ainsi l'un des deux facteurs de production avec le capital. Il a donc une valeur marchande. En effet, lorsqu'on achète une baguette de pain chez le boulanger, on achète à la fois la farine, la levure et le temps que le boulanger a pris pour la confectionner. C'est ce qu'Adam Smith appelle la "valeur travail", une "notion abstraite" qui est "la mesure réelle de la valeur échangeable de toute marchandise".
2) Cependant on peut se demander comment évaluer cette "valeur travail". En effet, comme le souligne Smith, il est difficile voire impossible d'établir une proportion entre deux quantités de travail différentes. Une heure de travail physique dans une usine ne peut pas être équivalente à une heure de travail dans un bureau. Dans le même sens, une heure d'application d'un travail qui a nécessité cinq ans d'étude est difficilement comparable à une heure d'un travail à la chaine où l'on répète un geste appris en une ou deux heures. On pourrait