Doit on obéir à une loi injuste?
La loi est une expression du droit, un vecteur par lequel il s’applique. Le droit est souvent séparé de la morale par les juristes qui y voient deux buts différents: le premier vise le perfectionnement de la société et la seconde le perfectionnement personnel. Mais l’idée de perfection n’est pas uniforme. Pour certains ce sera un monde uni quand pour d’autres ce sera un monde peuplé d’une seule catégorie d’individus. De ce fait alors qu’une loi pourra être considérée comme juste (soit « légale et légitime » comme l‘exprime Rousseau), l’autre la considérera injuste et contraire à son idéal. Dès lors que faire lorsque l’on se retrouve dans cette dernière situation? Puisqu’il y a loi il y a société qui l‘édicte. Or la société implique, à travers l’Etat qui édicte les lois, la recherche du bien commun ce qui nous amène à la première partie:
I/ « J’aime mieux une injustice qu’un désordre » Goethe
Mais le droit est une matière changeante, en fonction de l’époque, de la société, du gouvernement. Aucun droit de ce fait n’est fixe: s’il est naturel il évolue en fonction des mentalités des mœurs, s’il est positif il évolue en fonction des régimes qui se succèdent.
II/ La force de la conscience face à la loi
I - « J’aime mieux une injustice qu’un désordre », Goethe.
a. Le rôle de la loi
Par le biais de cette phrase le philosophe allemand du 19ème siècle affirme l’importance de la loi par rapport à une injustice présumée. La notion d’injustice est encore plus relative que celle de justice. Cette dernière possède une représentation imagée à travers Justicia, femme balance à la main et yeux masqués: la justice dans l’inconscient collectif ne se fit donc pas à ce qu’on voudrait lui faire voir mais trouve sa raison plus loin, de différentes manières au fil des siècles, mais avec une constance: la recherche de témoins, de preuves légales et indiscutables. La justice est donc une recherche de la vérité qui s’établira durant un jugement si