Doit on souhaiter satisfaire tous ses désirs ?
Non : ce serait supprimer la dynamique de l'existence. Le problème est que l'on s'imagine que le bonheur consiste dans la satisfaction de tous les désirs. (Satisfaire tous les désirs, telle est la fonction de nombreuses créations mythologiques ou littéraires : les pouvoirs surnaturels du sorcier, la baguette magique de la fée, par exemple). C'est un lieu commun qu'il faut remettre en question en traitant ce sujet.
Faites valoir que le désir ne tire son intérêt que dans la mesure où il n'est pas satisfait, où il procure à l'homme une activité qui le détourne de son néant. Exemple : le chasseur n'est heureux que par la recherche de sa proie (Pascal, Pensées) et la satisfaction immédiate de son désir lui ôterait son plaisir. Bien entendu, Pascal utilise cet exemple pour montrer que l'homme n'obtient ainsi qu'un bonheur pauvre consistant seulement à se détourner de sa condition misérable. Mais c'est un caractère essentiel de l'homme que de passer sa vie à désirer. En réalité, il va jusqu'à désirer le désir d'autrui.
Un principe d'existence : satisfaire tous ses désirs
Satisfaire ou maîtriser ses désirs ?
La caractère contradictoire du désir
La nécessité de limiter ses désirs
Le désir fondamental : l'aspiration au