Dom Juan acte II scene 2 analyse de texte
(Acte 2 scène 2)
Molière, auteur de nombreuses pièces de théâtre au XVII° siècle, est classé parmi les représentants du classicisme. Le classicisme se caractérise par l’importance donnée à la clarté, la raison, la mesure, la morale, ainsi qu’à la fréquente référence à l’Antiquité. Molière choisit de représenter la morale sur scène mais préfère à la tragédie, la comédie, qui permet une critique des mœurs et des travers de son temps. Dom Juan, qui est joué pour la première fois en 1665, connaît un succès considérable jusqu’à ce qu’il soit secrètement interdit par le roi sous la pression des dévots qui venaient de faire interdire Tartuffe. En effet, cette pièce est une tragi-comédie qui raconte la vie dissolue d’un libertin. Dom Juan est une pièce d’un genre hybride, une tragi-comédie, qui fait plus d’une entorse aux règles classiques, ainsi elle refuse la règle des trois unités, est écrite en prose, se finit mal ce qui est contraire au code de la comédie et mélange les registres. Nous allons étudier l’acte 2 scène 2 qui présente un dialogue entre Charlotte et Dom Juan dont Sganarelle est le témoin (complice). Cette dernière est donc la nouvelle conquête amoureuse de Dom Juan. Cependant, ce que celui-ci ignore est que la paysanne est déjà fiancée à Pierrot qui vient de le sauver de la noyade. De quelle façon Dom Juan va-t-il séduire et épouser Charlotte ? Pour répondre à cette question, nous allons étudier la stratégie du séducteur et le comportement de Charlotte, proie de ce dernier.
Stratégie du séducteur
DJ libertin, s’affranchi de toutes règles même des règles de sa naissance. Il sort de son milieu pour séduire dans le milieu social paysan, d’où l’assurance de sa séduction qu’il obtient grâce à sa noblesse. Il séduit toute personne belle et ne met aucun frein à ses désirs. Pour lui toute belle personne est un cadeau du ciel, elle lui est offerte, dévolue « D’ou me vient, la belle, une rencontre si agréable » ou « me » occupe la fonction