Dom Juan Acte I Scene 1
I. Une scène d’exposition
1) Une éloge paradoxal 2) Une scène pour exposer la situation 3) Le portrait péjoratif de Dom Juan
II. L’inscription de la pièce dans une idéologie
1) Libertinage et matérialisme 2) Sganarelle réellement contre son maître ? 3) La critique implicite de la religion
Dom Juan ou le festin de Pierre est une tragi-comédie écrite en 1665 par Molière. Cette pièce nous conte les aventures d’un grand aristocrate espagnol et de son fidèle serviteur, Sganarelle. En pleine époque classique, Molière crée une pièce baroque sur le sujet du libertinage. Tout comme Tartuffe, Dom Juan subit rapidement la censure après quelques représentations. L’extrait présenté est la scène d’exposition de la pièce. Sganaralle se lance dans une longue réplique lors de sa discussion avec Gusman, le valet de Done Elvire, dans laquelle il fait l'éloge du tabac et dresse un portrait péjoratif de son maître. Nous parlerons du rôle d'une scène d'exposition et si ce rôle est respecté ici puis des idées que Molière veut nous partager via son œuvre.
Si à plus d’un titre cette scène peut nous surprendre par cette montée de rideau originale, une tirade faisant une éloge paradoxal, celui du tabac, il n’en est pas moins que cette première scène peut être vue comme un scène d’exposition. En effet, cette scène commence par éveiller la curiosité du lecteur par cette éloge qui annonce un registre comique, elle reprend la traditionnelle discussion entre personnages qui se doivent de présenter la situation et Sganarelle fait le portrait de son maître, en cela il présente le héros. La scène s’ouvre donc sur une tirade de Sganarelle, valet du héros, qui va faire l’éloge du tabac. Il reprend ainsi un jeu de l'époque qui s’amusaient à faire un éloge ironique d’objets qui n’en étaient pas dignes. Cet éloge place la scène dans un registre comique, et est lui-même comique à plus d’un titre. Il débute avec une référence à la philosophie antique totalement