Dom Juan face done Elvire
Introduction : Un an après la censure de Tartuffe, Molière répond à l'Eglise. Il était de plus dans la nécessité d'écrire une pièce très rapidement pour faire jouer sa troupe. La scène se situe dans l'acte d'exposition. Après qu'il ait été annoncé et qu'il soit entré en scène, on voit Don Juan face à une femme abandonnée : Elvire.
Lecture puis annonce des axes : Dans cette scène de tension dramatique qui oppose une héroïne tragique et pathétique à un libertin en action, Molière parvient à introduire le comique, par l'intermédiaire du valet Sganarelle.
I - Une héroïne tragique et pathétique
A. La situation.
Elvire est une femme de grande naissance, amoureuse et abandonnée.
On peut croire que Don Juan est un homme habile, car elle semble véritablement éprise de lui.
Elle est même aveuglée au point de chercher des raisons de se croire encore aimée.
B. Le langage.
Tragique : langue soutenue ("courroux", "cruel", "perfide", "ingrat"), rhétorique (2 interventions longues, fausses questions, exclamations, longueur des discours), passage au tutoiement tragique.
Pathétique : déchirement entre la passion et la raison (champs lexicaux de la "passion" et de la "raison"). Elle s'humilie à imaginer le discours d'amour qu'elle aurait aimé entendre.
Transition : Elvire sort en menaçant Don Juan d'une vengeance : donc scène qui est entre le pathétique et le tragique.
II - Un libertin en action
A. La situation.
Dans la scène 2, Don Juan a séduit le public par une tirade brillante sur l'inconstance amoureuse, et le plaisir qu'elle procure au séducteur : mais il avait oublié et les obstacles et les souffrances des victimes. Ces deux scènes permettent au lecteur de confronter la théorie qui est séduisante et la pratique qui l'est moins.
B. Libertinage amoureux.
Le libertin est préoccupé par une nouvelle aventure qui est une séduction perverse. L'amour gêne le libertin et il s'en dérobe ici par deux manières :
Se joue de