Dom Juan, le libertinage
INTRODUCTION
Molière est un écrivain classique du XVIIème siècle. En 1664, sa pièce Le Tartuffe est censurée par l’Église. Pour nourrir sa troupe et en s’inspirant du héros espagnol de Tirso de Molina, il écrit en l’espace de deux mois Dom Juan titre éponyme de sa pièce qui, malgré le succès qu'elle rencontra, ne fut joué que 15 fois à cause en partie de son impiété, elle est aujourd’hui reconnue comme un chef d’œuvre du théâtre français.
Il s’agit de l’histoire d’un aristocrate libertin et « épouseur à toutes mains » maudit par une de ses conquête Done Elvire. Il est le personnage qui incarne le mieux le libertinage au fil des siècle et des réécritures, son valet Sganarelle le décrit comme étant le pire homme que la terre est vue naître et le compare même au diable à cause de son mode de vie, de ses principes. Étant le personnage principale de la pièce, Dom Juan fait du libertinage le thème principal.
Libertinage : vient du latin libertinus et désignait a Rome l'esclave affranchi, dans la bible il désigne celui qui n'adopte pas la religion majoritaire. A partir du XVIIème, siècle du classicisme, le libertinage devient une philosophie dont le dramaturge Théophile de Viau est le chef de file, le libertinage est condamné par l’Église et par la royauté mais reste l'état d'esprit de grand de l’aristocratie.
Les libertins, précurseurs des philosophes des Lumières, ont quelques valeurs communes : la liberté individuelle et le refus de l’autorité, l’exercice de la critique et le refus de l’irrationnel, des superstitions, l’épicurisme, c'est à dire la constante recherche du plaisir, le matérialisme.
Problématique : Dans quelles mesures peut-on associer Dom Juan aux cultes des libertins ?
Nous allons essayer de répondre à la problématique suivante en développant dans trois axes : le libertinage des mœurs, le libertinage social et le libertinage religieux.
2) Le libertinage social :
Le libertinage social