Dom juan
Dom Juan ou la démesure
Certains voient dans Dom Juan, l'archétype de la démesure et la preuve d'une démesure morale.
Grand seigneur espagnol, jeune [3]et beau[4], il est méchant homme d'une insolence totale, parfois violent. Dom Juan manie avec aisance l'ironie et le sarcasme, l'impertinence et l'offense, l'irrévérence et l'irrespect. Il personnifie une lutte impitoyable entre le classicisme et le baroque. Tel Prométhée, il se libère par la mort, en entrant dans la (dé)mesure triomphante.
Un personnage transgressif
Dom Juan, c'est la transgression des mœurs parce qu'il est séducteur il ne respecte pas le mariage. Il séduit les femmes, y compris celles qui sont promises (voir la scène avec Charlotte et Pierrot). Dom Juan est le maître du jeu.
Il transgresse les règles sociales, il vit à l'écart, il est constamment en fuite (notamment face aux frères de Done Elvire), et il représente un danger pour la société dans la mesure où il séduit toutes les femmes.
Il est transgressif vis-à-vis des règles imposées par sa naissance, sa noblesse et son père. Il n'éprouve aucun respect envers ce dernier et lui souhaite même de mourir (acte IV). Il refuse de régler sa conduite comme le nécessiterait son rang. Son père, Dom Louis, l'accuse d'être la honte de sa famille dans une tirade que l'on pourrait qualifier de « cornélienne ».
Il y a également chez Dom Juan, la transgression du ciel. Il croit seulement que « deux et deux sont quatre » et que « quatre et quatre sont huit ». Il refuse, à maintes reprises de se repentir ; il garde une attitude de libre pensée à l'encontre de tous les codes sociaux de l'époque. Même à sa mort, il refuse de se renier.
C'est aussi un homme de l'expérimentation, qui affronte chaque nouveau problème, et le résout sur le moment. Il y a aussi chez Dom Juan la tentation du ciel.