Enfin, Dom Juan est une personne très instable quant à l’amour. Selon sa philosophie, il serait superficiel de tomber sur le premier «objet» et de renoncer aux autres qu’on perçoit devant nous. En effet, ce n’est pas une personne qui empêcherait nos yeux d’apprécier la beauté d’une autre. Au contraire, c’est un plaisir pour lui de séduire le plus grand nombre de femmes possible: «Enfin, il n’est rien de si doux que de triompher de la résistance d’une belle personne, et j’ai sur ce sujet l’ambition des conquérants, qui volent perpétuellement de victoire en victoire, et ne peuvent se résoudre à borner leurs souhaits.» (l.157-160) Dans cet extrait, on observe que Dom Juan fait référence aux conquérants pour expliquer son objectif vis-à-vis les femmes, qui est de voler le cœur de chacune d’elles. Il compare, en utilisant cette métaphore, sa pensée aux conquérants car ceux-ci sont de forts guerriers avec des ambitions de réussir à conquérir quelque chose, un territoire par exemple. Le cas de Dom Juan est similaire, mais le thème est celui de l’amour. Donc, il veut conquérir le cœur des femmes sans limite. Plus loin dans le texte, Dom Juan dit: « Il n’est rien qui puisse arrêter l’impétuosité de mes désirs : je me sens un cœur à aimer toute la terre; et comme Alexandre, je souhaiterais qu’il y eut d’autres mondes, pour y pouvoir étendre mes conquêtes. » (l. 149-151) Cette fois, on fait une comparaison à Alexandre, qui est un empereur grec qui a étendu ses conquêtes militaires de la mer Méditerranée jusqu’à l’Inde. Voilà un exemple concrétisé des conquérants mentionnés plus haut. Alexandre, ayant conquis un très vaste territoire, démontre sa grande performance en tant qu’empereur. Dom Juan, quant à lui, se voit courir de femmes en femmes pour qu’elles succombent à son charme, et il souhaiterait même qu’il existe d’autres mondes pour séduire davantage. Finalement, dans les deux passages cités, on remarque qu’un champ lexical est présent, qui est celui du combat. L’auteur