Molière grand dramaturge du XVIIème siècle, compte dans ses écrits la pièce Dom Juan. Celle-ci fut représentée pour la première fois le 15 février 1665 sur le théâtre de la salle du Palais-Royal. On peut considérer cette pièce comme une tragi-comédie qui met en scène un personnage libertin, séducteur représentant l’infidélité : Dom Juan. Nous nous demandons donc comment, à partir de l’acte I scène 1 de la pièce, Molière parvient-il à surprendre tout en informant le spectateur ? On étudiera tout d’abord la scène d’exposition, puis le portrait dévalorisant de Sganarelle sur Dom Juan et enfin leur relation maître-valet.

Le portrait de Dom Juan par son valet est dressé par la série de questions de Gusman, l’écuyer d’Elvire, et son incompréhension face à son comportement, qui suscite aussi des questionnements chez le spectateur.
Dom Juan est annoncé comme un briseur de coeur : “épouseur à toutes mains” est une métonymie. “Les mains” renvoient à des objets, c’est a dire que les femmes sont des objets, il se mari et cherche ensuite une nouvelle conquête sans se soucier des sentiments de sa femme. “Tu me dis qu’il a épousé ta maîtresse : crois qu’il aurait plus fait pour sa passion, et qu’avec elle il aurait encore épousé toi, son chien et son chat. Un mariage ne lui coûte rien à contracter” Molière compare les femmes avec des animaux, il nous dit ici que Dom Juan touche à tout, il n’a pas de respect pour les femmes. On voit ensuite un Dom Juan séducteur, manipulateur, perfide pour qui toutes les femmes ont un intérêt, quelle que soit leur classe sociale : “dame, demoiselle, bourgeoise, paysanne”. On nous parle aussi d’un nombre infini de conquêtes dont les noms seraient “un chapitre à durer jusques au soir”. Il est donc facile pour lui de séduire les femmes.
Le portrait de Dom Juan nous montre aussi un personnage comparable à une bête : “le plus grand scélérat que la terre ait jamais porté, un enragé, un chien, un diable, un Turc” “véritable bête brute”. Cette