Dom juan
La carrière de Molière (1622-1673), né Jean-Baptiste Poquelin, est marquée par de hautes protections, dont celle de Louis XIV, de grands succès publics et d’âpres controverses-querelles des Précieuses ridicules, de L’Ecole des femmes, du Tartuffe, de Dom Juan, comme il a peint « d’après nature » les hommes dans toute leur complexité.
Auteur, directeur de troupe et comédien, connaissant toutes les ressources qu’offre la comédie pour « corriger les mœurs par le rire », s’inspirant librement de Plaute et Térence, de la farce, de la comédie espagnole et de la commedia dell’arte, il a tendu un miroir à ses contemporains pour qu’ils reconnaissent leurs travers dans des personnages : L’Avare, Le Misanthrope, Le Malade Imaginaire devenus des « types » immortels.
Dom Juan ou le Festin de pierre est une comédie de Molière en cinq actes (comportant respectivement trois, cinq, cinq, huit et six scènes) et en prose jouée pour la première fois le 15 février 1665 au théâtre du Palais-Royal. Elle portait alors le titre Le Festin de Pierre, mais Molière n'ayant pas publié la pièce de son vivant, le titre a été changé en 1682 lors de sa première édition dans les Œuvres posthumes de Monsieur de Molière en Dom Juan ou le Festin de Pierre Don Juan, libertin impénitent et blasphémateur, séduit toute jeune femme passant à portée de ses yeux, noble ou paysanne, vertueuse ou peu farouche. C’est la conquête qui l’intéresse véritablement : une fois le cœur de la belle ravi, il se lance sur la piste d’une nouvelle proie. C’est ainsi qu’il ravit à son couvent Elvire, et provoque sa malédiction lorsqu’elle se sait bernée. Irrespectueux envers son père, impie et fier de l’être, Don Juan sera finalement châtié pour tous ses blasphèmes par la statue du Commandeur qu’il tua jadis en duel.
Nous allons étudier la scène 1 de l’Acte I, en effet dans cette scène d’exposition, Gusman, écuyer de Done Elvire, vient demander la raison du départ précipité de Dom Juan, alors qu’il l’a fait