Dom juan
Le festin de pierre renvoie aux deux invitations à dîner qui sont lancées dans la pièce: la première, celle de Don Juan à la statue du commandeur, lorsqu’il visite son tombeau. La statue se déplace à l’acte IV, et vient souper chez Don Juan, sans hésiter à lui retourner l’invitation. Don Juan accepte, et c’est à l’acte V qu’il honore cette invitation, ce qui le conduit au châtiment et à la mort. Rappelons que traditionnellement Don Juan est considéré comme « l’homme de vent », celui qui est toujours en mouvement, qui cherche à fuir toutes les lois et toutes les responsabilités, tandis que la statue du commandeur, souvenir du passé, père d’une femme qu’il a abandonnée, représente les lois humaines et divines qui immobilisent ou écrasent. Cette opposition n’est pas égale, et d’emblée le titre de la pièce associe Don Juan et celui qui le punira.
En quoi peut-on dire que Don Juan est « un grand seigneur méchant homme » ?
La présentation que Sganarelle fait de Don Juan en « grand seigneur méchant homme » met en avant la noblesse du personnage (« grand seigneur« ) et l’indignité de ses actions (« méchant homme« ). Don Juan, de fait, est un aristocrate. Il en a les manières (voire par exemple la description de l’habillement du personnage tel que le perçoit Pierrot, à la scène 1 de l’acte 2, ou la désinvolture avec laquelle il traite M. Dimanche. Au lieu de rembourser ses dettes, il feint l’amabilité avec son créancier, ce qui paralyse totalement M. Dimanche visiblement étonné d’être ainsi considéré par un grand seigneur.) On peut penser également que sa façon de secourir Don Carlos relève d’un code d’honneur aristocratique.
Quelle relation entretiennent le maître et le valet tout au long de la pièce ?
Les relations entre Sganarelle et Don Juan sont complexes et dépassent le cadre habituel des rapports entre maître et valet. Bien sûr, Don Juan se comporte en maître exigeant vis à vis de