Dom juan
Un an après Tartuffe, pièce qui condamnait les faux dévots, Molière fustige à nouveau l’hypocrisie et la superstition avec Dom Juan, ressenti alors comme une apologie du libertinage. Le passage soumis à notre analyse constitue le dénouement de cette pièce ambiguë, à mi chemin entre la comédie et la tragédie, et fortement imprégnée du goût baroque de l’époque. Dans quelle mesure ce dénouement est-il original ? Nous constaterons que sous ses apparences a priori conventionnelles, ce dénouement puise sa force et son originalité dans le mélange des registres ainsi que dans sa dimension spectaculaire qui en fait un dénouement baroque.
I) Un dénouement a priori conventionnel
1)Un dénouement fatal dénouement attendu,seule solution pour retour a l'ordre présent qui montre la mort de DJ comme s'il n'était déjà plus de ce monde pas de futur
Le non qui signe la mort de DJ,2 solutions : soit le repenti avec la conversion ou soit la mort de DJ donc il signe sa mort en refusant de repentir.
2)Un dénouement moral catharsis:mort du personnage qui a pêché pour un retour a l'ordre ( feu symbole du retour a la pureté ) énumération des vices de DJ page 108 dernière tirade,vices atténués par la mort.
3)Une ambiguïté qui demeure
-fin pour satisfaire les bienséances ?
-mort du héros : triomphe de la religion puisque le personnage impie est puni ou victoire du libertin qui reste fidèle a son idéal jusqu'au bout ?
Transition :
Ce dénouement,ambigu, n'est donc pas tout a fait conventionnel. Son originalité affleure dans le mélange des registres.
II) Un Dénouement mêlant tragique et comique
1.Châtiment et retour à l’ordre (deus ex machina) procédé théâtral antique « Médée » Euripide typique de la tragédie intervention des dieux rôle assuré par le spectre ( symbole d'Elvire avec la femme voilée,voile de la religieuse) et par la statue du commandeur qui entraîne DJ en enfer