Don Juan, Molière (1665) Acte I – scène 1

La scène se passe en Sicile mais tout à rapport avec la France. On apprend que Donne Elvire était dans un couvent mais Don Juan l'a séduite : faute grave pour lui.

Portrait moral :

Série de gradation qui tend à montrer que Don Juan est un être amoral. Il ne respecte pas les principes religieux. Sganarelle le présente comme un « épouseur à toutes mains » (l.75)

l. 57-59 : au début de sa tirade, Sganarelle répond à une interrogation de Gusman qui ne comprend pas la situation. Sga. et Gus. se tutoient « si tu connaissait », ils sont sur un pied d'égalité car ils sont respectivement les valets de D.Juan et de D.Elvire. « Je n'ai pas grand peine à le comprendre, moi » (l.57) : supériorité ventardive. « le pélerin » (l.58) : antiphrase (ironie). « Je ne dis pas que » (l.59) : prétérition.
l. 63 : « inter nos » : le valet fait preuve d'un certain pédantisme. Il fait semblant d'avoir une culture et l'étale en s'exprimant de façon élocante.
l. 64-65 : gradation de propos injurieux qui sont adressés aux musulmans qui ne sont pas des chrétiens, de la plus petite injure à la plus grande.
l. 66-67 : « Ciel » (l.66) : remplace Dieu puisqu'il était interdit de faire référence à Dieu sur scène. « loup-garou » (l.67) : fait référence à la superstition. => Le commun des mortels croient en Dieu et aux superstitions : il y a donc un parallèle entre les superstitions et la religion. Ici, D.Juan est présenté comme athé, il ne croit en rien.
l.67-68 : gradation qui symbolise la débauche du personnage
l.70 : « nous » désigne les valets Sga. et Gus. D.Juan est mis à part : parallèle entre ses croyances et celles des valets.
l. 73 : gradation : le valet est mis sur le même plan que les animaux domestiques.

Amorce de l'intrigue :

Don Juan ne respecte pas le mariage et abuse toutes les femmes

l. 76-80 : il va même jusqu'à séduire les paysannes alors lui est un noble : gradation marquée par une hyperbole : « chapitre à