Donner à voir - expression écrite
La phrase est longue grâce à la richesse de la ponctuation ( , et ; et :) , elle agit comme si la personne décrite, ici Arrias, ne s'arrêtait pas de parler, il sait tout : il est universel. De plus la répétition du « tout » (« Arrias a tout lu, tout vu ») représente bien cette personne infiniment orgueilleuse. Il marchait tête baissée, dos courbé, tel une tortue portant sa carapace. Il avait une démarche droite et rapide comme s'il tentait d'échapper à un ennemi. Et dans la rapidité on ne pouvait apercevoir son visage... Mais lorsqu'on le détaillait, on pouvait voir son petit nez retroussé rosi par le froid qui accordait à son visage un équilibre. Ses fines lèvres constamment pincées comme s'il s'empêchait de parler. Ses grands yeux écarquillés dévoilant des iris brillantes bleus azurs. D'ailleurs il les baissait sans cesse, empêchant quiconque de les admirer. Il était comme recroquevillé et désirait paraître petit. Il se mordit l'intérieur des joues, intimidé par la jeune fille pleine de vie qui venait de lui parler.
Carmen était une enfant éblouissante, elle était jeune mais pourtant étonnée beaucoup de par sa beauté mature et son caractère précoce. Elle avait une peau pâle, rythmée de tâches de rousseur foncés et de grains de beauté. Ses petits yeux noirs étaient emplis de malice et brillait d'une lueur enfantine et animale. Tandis que ses lèvres rouge sang, pulpeuses à souhait laissaient découvrir ses dents blanches comme la neige. Son port d'épaule était gracieux et fin, à l'image de ses mains dont les gestes étaient toujours orchestrés de manière raffinée, de longs ongles tels des serres de vautour ornait ces mains. Sa longue crinière d'un noir pur se baladait dans son dos lorsqu'elle se déhanchait. Le regard de l'homme glissa alors jusqu'aux hanches de la jeune fille qui se mouvaient de manière contrôlée. Elle bougeait sensuellement, en fermant les yeux, un petit sourire étirant ses lèvres