DONNIE DARKO et LA DERNIÈRE TENTATION DU CHRIST

Le film Donnie Darko est le premier long métrage du réalisateur Richard Kelly, sortit au cinéma en 2002, et dont la durée est de 1h49. La durée est importante à préciser car elle a été imposé par la maison de production alors qu'initialement il était prévu 2h30. Le réalisateur a donc du enlever un certain nombre de scènes au montage, et ces scènes comportent selon ses propres mots un nombre important de clefs d'interprétation et d'éléments de réflexibilité qui on guidé le scénario.
Nous allons délibérément laisser de coté les 20 scènes coupées, non seulement parce que notre sujet d'étude est le film seul, mais également car si elles ont pu être retirées c'est qu'elles n'étaient pas primordiales à la compréhension. En effet le film est déjà très riche en mises en abîme alors nous allons chercher quels sont les liens hypertextuels, s'il y en a, et la réflexibilité dans cette oeuvre de Richard Kelly. Pour ce faire nous allons principalement nous appuyer sur le film de Martin Scorsese, La dernière tentation du Christ. Car c'est une des références les moins citées lorsque l'on parle de Donnie Darko et pourtant ces deux films semblent entretenir une relation importante.

Commençons tout d'abord par présenter brièvement l'histoire et les personnages, une étape préalable incontournable pour traiter de l'exemple d'hypertextualité flagrante dans Donnie Darko.
L'action se déroule pendant les élections présidentielles de 1988 aux Etats-Unis, qui voient s'opposer les deux candidats J.W Bush et M. Dukakis (Trois références sont faites à cet événement : lorsque Elisabeth Darko au cours d'un repas de famille annonce vouloir voter pour Dukakis et lance un débat avec son père qui parodie les défenseurs du candidat républicain en présentant une image rétrograde de la femme, lorsque Eddie Darko, le père, regarde la télévision et enfin sur un écriteau sur le frigidaire où il est écrit le nom de Dukakis.) Nous sommes dans la petite