Dopage
Dans leur article « Sponsoring sportif : valeurs sportives ou marchandisation, », Sylvie Hertrich et Gary Tribou nous montrent à quel point les valeurs du sport sont remises en jeu face aux enjeux économiques liés aux pratiques de haut niveau, idée que reprend Plantu dans son illustration, voulant dénoncer des sportifs qui eux-mêmes ne connaissent plus les valeurs liées à leur sport.
Dans « Aucun sport n’échappe en droit au dopage », l’entretien avec le sociologue Patrick Mignon, Claire Ané et Martine Jacot montrent que la professionnalisation du sport incite à l’instrumentalisation de l’athlète et de son corps, par l’utilisation entre autre du dopage. Alain Ehrenberg quant à lui, dans « Le culte de la performance » explique, à l’inverse des autres auteurs du corpus, le lien existant entre le sport et la justice.
Ces documents nous poussent à nous questionner sur la capacité du sport à représenter ses valeurs éthiques.
Nous aborderons donc d’abord les contradictions du monde sportif, pour nous interroger ensuite sur la possible existence d’une morale sportive.
Tout d’abord, on constate que le milieu sportif, et particulièrement professionnel, est un monde de contradictions : l’aspect financier semble incompatible avec les valeurs morales représentées par le sport.
En effet, l’éthique sportive n’est pas toujours respectée. Comme l’expliquent S.Hertrich et G.Tribou, les valeurs olympiques de désintéressement et de loyauté régissant à l’origine les pratiques sportives sont mises à mal. Plantu illustre cette idée en nous montrant à travers sa caricature un sportif dopé qui ignore ce qu’est l’éthique.
Il existe aussi des pressions politiques et économiques dirigeant ce milieu, qui vont à l’encontre de