Dormeur du val, rimbaud
Le dormeur du val
C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Axe 1 : Un tableau du val à la fois réaliste et poétique
1) Un paysage tableau
- Dimension visuelle (Présentatif du vers 1 à 4). - Paysage naturel (champ lexical) - Beaucoup de couleurs (vert domine, et un peu de bleu) : couleurs froides, idées de calme - Présence de lumière (soleil, rayons, lumière pleut)
Cela rappelle l’impressionnisme : Mouvement du XIXème siècle dont les artistes préfèrent représenter leurs impressions plutôt que la réalité.
Mais Rimbaud ne se contente pas de peindre, il le transforme en vision poétique.
2) Une vision poétique du val
Grâce au métaphore (synesthésie)
A) Un cadre sublimé par le soleil
- Poétisation à l’aide de métaphore (vers 2 : Haillons d’argent) - Vers 4 (Mousse de rayon : herbe + eau métaphore liée aux rayons. - La lumière pleut (métaphore oxymorique) + effet de chaleur compensé par la fraîcheur : Lieu paradisiaque.
B) Un cadre poétisé par les effets de synesthésie.
- Harmonie entre association visuelle (tactiles, fraîcheur) . - Sensation auditive (gaieté) - Sensation olfactives (Fleurs vers 6)
Axe 2 : Le dormeur
1) Un jeune soldat insouciant
- Soldat jeune (vers 5) coupe sur le