Dossier 18 eme siecle
Introduction
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la "traite des noirs" est liée au développement des grandes compagnies commerciales et à l'expansion coloniale des pays européens vers le Nouveau Monde.
Le pouvoir royal fournit une assise juridique à l'esclavage avec le Code Noir rédigé par Colbert et promulgué par Louis XIV en 1685. L'Église, rassure les consciences : dans son Avertissement aux Protestants (article 50), Bossuet rappelle que "condamner l'esclavage reviendrait à condamner le Saint-Esprit qui ordonne aux esclaves, par la bouche de Saint-Paul, de demeurer en leur état et n'oblige pas le maître à les affranchir. "
1- « Le nègre de Surinam » de Candide .
Premier axeLe texte est construit sur un constat qui est constitué de plusieurs parties . 1) Tout d’abord il y a un constat dans le récit .- " ils " désigne Candide et son valet Cacambo. La rencontre des trois personnages, Candide et Cacambo en mouvement et le nègre qui est étendu par terre. Il y a donc opposition entre la liberté de mouvement des uns et l’immobilité de l'autre.- La présentation du nègre est faite sans apitoiement d'abord à travers des détails vestimentaires " la moitié de son habit " puis indication de sa mutilation. Tout est mis sur la même plan.2) Constat dans les paroles de l'esclave - Affirmation d'une attitude de soumission, de passivité "j'attends mon maître"- Explication calme et détaillée de " l'usage ". Symétrie de la construction de la phrase et résultat obtenu sans aucune émotion.- La constat n'est pas seulement de sa situation personnelle mais il établit l'histoire de tous les esclaves. Cependant après la parole résignée de l'esclave, le nègre va donner la parole à sa mère (Rappel des propos de sa mère en employant le style direct).3) Cependant, présence d'une parole vivante, la mère au style direct. Ce n'est pas un constat, c'est un rappel émouvant du passé.Seconde axeL’ironie de l’auteur se révèle dans le décalage entre la l'objectivité