Dossier communiquer pour résister
Résister, c’est refuser l’ordre établi que ce soit politique, économique, social ou culturel.
Donc pour pouvoir exister, la résistance a besoin de la communication.
Après l’armistice du 22 juin 1940, une partie du territoire français est occupée par les troupes allemandes. Le gouvernement, replié à Vichy, s’installe dans une politique de collaboration largement relayée par la presse et les médias. Les paroles et les écrits sont contrôlés, censurés par les occupants au Nord et par le gouvernement de Vichy au Sud. Les agences de presse sont réquisitionnées, la première liste Otto énumère 1060 titres de livres français à proscrire.
Plusieurs organismes supervisent cette domination en faisant des campagnes d’affiches ou en contrôlant la répartition des stocks de papier de plus en plus rares.
En zone Sud, les publications sont soumises aux services de censure de l’Etat français ; elles doivent être visées par le préfet ou l’intendant de police. De 1940 à 1944, les deux tiers des titres de journaux cessent de paraître. Ceux qui subsistent (le « Matin » et le « Petit Parisien ») sont les vecteurs de la propagande officielle.
Face à ces campagnes de propagande, les premiers signes de refus se manifestent et communiquer est le premier acte de résistance mais aussi le premier acte réprimé par l’occupant et Vichy. Ainsi s’engage une bataille su le plan de la communication dès les premiers mois de l’occupation. De multiples supports seront utilisés jusqu’à la libération.
Attardons nous d’abord sur les différents moyens et supports utilisés pour communiquer…
Deux grands médias vont permettre de diffuser l’information et l’incitation à la résistance. D’autres moyens viendront les compléter.
La guerre des ondes représente un pan essentiel de l’histoire de la seconde guerre mondiale. Tout commence en Grande Bretagne. Après l’appel lancé par le général De