4. Coopération militaire

Valère BETIS
Victor BONET
Philippine DE BREUVAND
Vincent EUDIER

La France et l'Iran ont par le passé longtemps coopéré dans le domaine militaire. Une tradition qui s'est perdue suite à la Révolution de 1979 et la rupture des relations entre les deux pays.
Avant le coup d'État de 1921 par Reza Shah, la France envoyait déjà en Iran des conseillers militaires. Mais suite au renversement de pouvoir, la France devient un véritable partenaire. Une majorité d'officiers ayant réalisé le coup d'État avait été formé en France et Reza Shah a refusé l'ingérence britannique dans l'organisation de la nouvelle armée au profit de la France. À titre d'exemple, il a décidé en juin 1943 d'envoyer 46 élèves officiers se former dans des écoles militaires françaises.1 La Révolution islamique et la guerre entre la République islamique d'Iran et l'Irak qui a suivi ont cependant mis un terme aux coopérations militaires avec la France. De plus les mesures restrictives décidées à l'encontre de l’État iranien, telles que la décision 2010/413/PESC du Conseil européen, ont restreint toutes perspectives de partenariat militaire.
L’Iran continue cependant de développer ses relations, principalement avec les États voisins, tels que le Turkménistan avec lequel il développe des accords militaires et techniques ou plus récemment, en janvier 2015, avec la Russie par le biais d’un accord de coopération afin de renforcer leur lutte contre les menaces communes aux deux pays.
Pour la République française, la disparition définitive des embargos permet d'envisager une nouvelle phase de coopérations militaires avec la République islamique d'Iran. Cependant, le rétablissement de tels liens implique avant tout une identification précise de la situation que connaît cette dernière dans le domaine de la défense, ainsi qu'une qualification de l'apport potentiel français dans celui-ci et des bénéfices qui peuvent en être tirés.

1. État des lieux des forces militaires iraniennes

1.1.