DOSSIER : Fin de partie de Beckett.

Le théâtre de l’absurde est un type de théâtre apparu dans les années 1940. Il est caractérisé par une rupture totale par rapport aux genres plus classiques, tels que le drame ou la comédie. Il s’agit d’un genre abordant systématiquement l’absurdité de la condition humaine et de sa vie en générale, celle-ci menant toujours et inexorablement à la mort. L’origine de cette pensée est sans conteste due au traumatisme et à la chute de l’humanisme de la seconde guerre mondiale. Samuel Beckett est l’un des plus grands auteurs de ce genre. En 1957, il écrit la pièce Fin de partie dans laquelle apparaît quatre personnages : Hamm, Clov, Nagg et Nell. Nous allons montrer en quoi cette œuvre respecte bien les principes du théâtre de l’absurde. Pour cela, nous allons tout d’abord étudier le fait qu’elle bafoue les règles du théâtre classique, puis, qu’il y a une destruction flagrante du héros ainsi qu’une crise du langage et enfin que les thèmes récurrents du théâtre de l’absurde sont repris.

Le but de ce théâtre est, selon Tardieu, la déconstruction du théâtre classique. De ce fait, l’intrigue l’est aussi. Dans Fin de partie, on peut remarquer qu’il n’y a ni actes, ni scènes, qui sont des repères important pour le lecteur/spectateur qui peut ainsi se rendre compte de la progression de l’intrigue. Cela reflète parfaitement nos vies qui sont tout aussi désorganisées…
De plus, la structure est non pas linéaires comme toutes les oeuvres classiques mais circulaires. En effet, la fin est exactement semblable au début : Hamm est au centre, seul, son mouchoir taché de sang sur le mouchoir. De plus, les paroles nous perdent : au début, Clov nous répète que c’est la fin en disant « Fini, c’est fini, ça va finir, ça va peut être finir. » tandis qu’a la fin, Hamm dit « ne parlons plus ». Tout cela perd le lecteur/spectateur…A ceci s’ajoute les nombreuses répétitions de scènes, de paroles, de gestes qui donnent une impression de stagnation comme