Dossier marketing louis vuitton
Le mot luxe fait parti de ces termes dont l’étendue rend la définition hasardeuse ou énumérative. Quels points communs entre le luxe rare et la luxiriance, mot étymologiquement cousin ( du latin luxus, débauche, excès ) mais parfois antonymique ? Cependant, les marques de luxe, elles, constituent un ensemble dont les contours sont flous mais dont le noyau fait consensus : des produits chers, de qualité élevée et à diffusion limité. « Le luxe est le refus fondamental de l’être humain de limiter sa vie à une survie » ( Marchand, Les guerres du luxe )
« Elle représente une coutume, un usage, une manière de s’habiller […] qui sert à la parure et au luxe. » C’est ainsi que l’encyclopédie de Diderot exprime la mode. Datant du XVIIIème, cette définition ne semble pourtant pas si dépassée à l’heure où la mode est devenue un vrai business. En effet, aujourd’hui, elle représente un marché mondial important, principalement en Europe, en Amérique du Nord et au Japon, qui s’élèverait à 150 milliards d’euros. Cette part de marché augmenterait trois fois plus vite que l’économie de chaque continent sur lequel il est présent. C’est dans ces pays qu’elle est traditionnellement associée à la notion de luxe : l’incarnation du goût, du raffinement, de la perfection, de l’héritage, mais aussi du superflu et de l’ostentation. En cela, la mode et le luxe jouent un rôle dans lequel sont mêlés paradoxalement schéma d’imitation (aux codes sociaux) et sentiment de distinction, puisque chaque personne cherche à se représenter aux travers de ce qu’elle porte. On sait d’ailleurs aujourd’hui que le luxe a un fort impact sur des millions de gens. En effet, une enquête réalisée par Ipsos a révélé que 61% des français (à haut revenus) estimaient que le luxe était un plaisir personnel contre 7% qui l’ont jugé comme un signe de distinction. A l’échelle européenne, environ 75% des personnes interrogées ont dit qu’il évoquait l’exception, l’excellence, l’esthétique et l’hédonisme.