dossier presse duchamp
Peinte en 1912 , Nu descendant un escalier n°2 est une seconde version d'une œuvre non définitive de 1911. (elle manquait de dynamisme et était trop descriptive .) Elle est la suite de sa pratique picturale au sens de la peinture et de l’art « rétinien » comme il l’appelle pour aboutir à une peinture « intellectuelle ». Février 1912, il envoi son œuvre aux « Indépendant de Paris ». L’œuvre fait scandale entre indignation et hystérie . En effet , ce salon d’artiste essentiellement cubiste , ont pour règle de ne jamais faire référence à l’Académie et de s’en détacher le plus. Par exemple, de ne pas peindre de nu . Or ce tableau est effectivement une représentation d’un « nu » . Ses frères faisant parties du salon, lui demandent d'au moins en changer le titre . Mais Duchamp humilié , se sent plus que jamais trahi par sa propre famille.
Ainsi se créée la coupure entre l’art rétinien c’est-à-dire esthétique, et l’art intellectuel c‘est à dire que le concept prime sur l’œuvre physique et surtout esthétique . Ce tableau est un tournant dans l’art moderne et l’art contemporain : c’est la décomposition des mouvements d’un corps mobil sur un support en 2D et statique . Il s’est inspiré des chronophotographies de Muybridge (Homme montant un escalier )
Analyse de l’œuvre de Duchamp On distingue les marches de l'escalier, ainsi que la rampe et même la boule de fin de rampe sur la droite de l’œuvre, les marches sont représentées en bas, en haut à gauche et en haut à droite du tableau : c’est le cadre statique du mouvement de ce nu descendant l'escalier. Ainsi il combine plusieurs vus (propre au cubisme) d'un même personnage en mouvement sans pour autant les confondre en une seule image. Cela donne cet effet décomposé du mouvement comme on peut le voir. Il s'agit d'une forme qui progresse dans l'espace, le long d'un escalier. Elle part d'en haut a gauche et fini au bas de