Dossier Schizophr Nie L1
VERS UNE THERAPIE SUR LE TERRAIN ?
Il existe deux grands types de psychoses, la schizophrénie et la paranoïa. Celles-ci ont pour point commun d’être chroniques (parfois aigües dans le cas d’une bouffée délirante aigüe), de connaître l’existence de délires autour d’un ou plusieurs thèmes et l’altération de la réalité.
Suite au rejet, mécanisme de défense capable de rejeter la pensée insupportable, et aux épisodes hallucinatoires, présents afin de ne pas être confronté au vide laissé par ce rejet, lorsque le patient entre en thérapie, le psychanalyste va traiter le conflit entre le Moi et la réalité extérieure.
Dans le cas de la schizophrénie et après avoir rappelé la sémiologie et l’approche psychopathologique, sera présenté le cas d’Ian Chovin, schizophrène depuis plus de trente ans. Puis qu’en est-il des chiffres ? Toutes les personnes atteintes de schizophrénie sont elles traitées ou même suivies ? Qu’en est-il de la schizophrénie aujourd’hui, en dehors du cabinet du psychanalyste ?
1/ La schizophrénie
Précédemment isolée par Kraeplin sous le terme de « démence précoce » à la fin du 19ème siècle, Bleuler la rebaptisa « schizophrénie » en 1911. Ce terme étant issu du grec « schize » qui signifie le fractionnement, la fissure. La psychopathologie opposera la schizophrénie à la paranoïa puis en isolera les principaux traits.
La schizophrénie affecte les fonctions supérieures du cerveau et est caractérisée, dans une approche sémiologique, par la dissociation (la « spaltung »), le repli sur soi et le délire paranoïde et dans une approche psychopathologique par deux angoisses, le vidage et le morcellement, dues au morcellement du moi.
On distingue quatre phases d’évolution : la phase prémorbide, la phase prodromique, la phase symptomatique psychotique et la phase résiduelle.
La phase prémorbide s’étend de la naissance jusqu’aux premiers signes de la maladie.
La phase prodromique est marquée par les premiers signes de la maladie, les symptômes