Placement en institution enjeu familial et éthique
Autrefois la dynamique sociale se caractérisait par une solidarité familiale. Le grand parent vivait en famille jusqu'à la fin de leur vie. Vers les années 1980 La conjoncture socio économique suscita un éclatement de ce réseau familial. Aujourd’hui, nos ainés sont placés en institution d’hébergement considéré comme leur lieu de vie. Le placement est le plus souvent pris pour des motifs multiples, la dégradation de l’état de santé ; l’absence de ressources ; la perte de la dynamique des relations familiales et non pas par un choix librement consenti par la personne concerné. Il représente pour l’entourage l’échec du maintien à domicile et conduit les enfants à devenir les parents des parents. Cette évolution sociétale par l’apparition de nombreux établissement médico- social d’hébergement pour des personnes âgées a suscité une situation favorable certaine dans l’économie de la Guadeloupe par la création de nouvelle fonction et d’emploi. L’histoire de Madame P présentera le non consentent de son placement à travers cet aspect d’évolution statutaire et juridique des institutions d’hébergement. Elle n’a pas cessé d’exprimer son mécontentement au profit d’un retour à domicile. Mon questionnement se résumera à : Ce placement était – il nécessaire? Le service long séjour, avait- il la possibilité de répondre aux attentes de Madame P au regard de sa mission ?

Ce service long séjour à caractère sanitaire et d’hospitalisation des personnes âgées régi par la réforme hospitalière de 1991 recevait des patients qui n’ont plus leur autonomie de vie et dont l’état nécessite une surveillance médicale constante et des traitements d’entretien de la vie d’un effectif de trente deux lits en chambre double. Par l’arrête du 12 mai 2006 ce service se transforma en unité de soins longue durée (USLD) et le public accueilli est pensionnaire avec les mêmes critères. Elle conserva le système hospitalier mais