Dreyfus
1) Alfred Dreyfus
Issu d'une vieille famille de juifs alsaciens, il naît à Mulhouse le 9 octobre 1859. En 1871, son père, riche industriel, choisit la nationalité française pour lui-même et pour ses enfants mineurs. C'est un enfant délicat, curieux et persévérant, "rêveur incorrigible" ; son enfance très choyée s'écoule sous la protection de six frères et sœurs plus âgés.
Marqué lorsqu’il avait 11 ans par l’entrée des Prussiens à Mulhouse, Alfred Dreyfus décide ensuite de s’engager dans l’armée afin de défendre la France. Alfred Dreyfus entre alors à l’Ecole polytechnique en 1878 et devient officier d’artillerie. Il épouse en 1890 Lucie Hadamard, qui descend d’une famille messine au patriotisme et à la réputation irréprochables. La même année Alfred Dreyfus entre à l’Ecole Supérieure de guerre. Il est nommé à l’État-Major de l’Armée.
2) L’affaire Dreyfus (1894-1906)
Arrêté le 15 octobre 1894 par le commandant Paty de Clam, Alfred Dreyfus est accusé d’être l’auteur d’un document dérobé à l’ambassade d’Allemagne, annonçant la livraison de documents concernant la défense nationale. Désigné comme coupable, Alfred Dreyfus fut condamné le 22 décembre 1894, dégradé au cours d’une cérémonie publique puis déporté au bagne de l’Ile du Diable en Guyane française. Malgré la découverte d’un document « le petit bleu » par le colonel Georges Picquart attestant de l’innocence du capitaine Dreyfus et de la mobilisation d’une bonne partie de l’opinion publique, il est de nouveau condamné par le Conseil de Guerre de Rennes. Il sera gracié par le Président Loubet.
Le 12 juillet 1906, Alfred Dreyfus sera enfin réhabilité et réintégré dans l’Armée française.
Il meurt le 12 juillet 1935. Le cortège funèbre, pour rejoindre le cimetière Montparnasse, traverse la place de la Concorde au milieu des troupes célébrant la fête nationale, au garde à vous. Ce stoïcien n'a jamais voulu faire appel à la pitié, mais simplement demander justice. Il a rédigé