Drive
Originairement, le psychique de l’homme est constitué de trois instances :
L’inconscient (le ça), comprend tout ce que l’être apporte en naissant, tout ce qui a été constitutionnellement déterminé, donc, avant tout, les pulsions. Ces dernières, sont des forces profondes qui agissent à l’arrière-plan et qui représentent dans le psychisme humain, les exigences d’ordre somatique : la faim, l’agressivité…
La deuxième instance, le moi, est la volonté, la pensée et donc la conscience. Ils nous permet de prendre des décisions, de réfléchir, de choisir nos activités ou nos actes, de faire des comparaisons ou bien des suppositions, de raisonner, d’analyser, et de faire la synthèse. Une partie du moi est néanmoins inconsciente, plus proche du ça : celle qui est chargée de réaliser nos pulsions. La troisième instance, le surmoi, est l’héritière de toute la morale de toute la civilisation : c’est l’intériorisation des interdits parentaux, des interdits sociaux, de toutes les forces répressives que l’individu a rencontrées au cours de son développement. Face à un choix moral que je dois accomplir, il m'arrive d'avoir le sentiment que, c'est bien en moi que résonne une "voix intérieure" m'indiquant la solution à adopter. Cette expérience, que chaque homme peut faire un jour ou l’autre, semble indiquer que ce que je repère comme un devoir, est formulé dans mon intimité. Mais cet espace est-il aussi la source du devoir? On pourrait en effet concevoir qu'il ne fasse qu'accueillir un commandement venant de l'extérieur. De plus, devant les difficultés à trouver un critère sûr du bien et du mal, notre tentation la plus commune, est de nous replier sur notre sentiment intérieur du bien ou du mal. Ce qui revient à dire : "je fais ce que je sens être un bien", "je ne fais pas ce que je sens être un mal". Ce sentiment du bien et du mal, doit me rendre indépendant et m’émanciper à l’égard de toute autorité extérieure. Il peut donc être utile de tenter de préciser la